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Compensation salariale : Reaz Chuttoo évoque l’appauvrissement de la classe moyenne

La compensation mensuelle de Rs 635 qui sera accordée à tous les employés percevant jusqu’à Rs 50 000 de salaire de base, annoncée vendredi par le Premier ministre, continue de faire réagir le mouvement syndical. Reeaz Chuttoo, porte-parole de la Confédération des travailleurs des secteur public et privé (CTSP), se dit profondément insatisfait du quantum. 

« Le gouvernement a simplement reproduit la formule de janvier dernier », sans tenir compte de l’aggravation du coût de la vie. Le syndicaliste souligne que cette somme est loin des attentes des travailleurs et ne répond pas aux pressions économiques actuelles. Avec la disparition prochaine de certaines mesures, comme la Contribution sociale généralisée (CSG), « un simple salarié gagnant Rs 30 000 ne pourra pas faire face à l’inflation. Le panier de la ménagère prend un coup conséquent », explique-t-il, évoquant un appauvrissement progressif de la classe moyenne.

Pour Reeaz Chuttoo, cette situation pourrait pousser davantage de travailleurs à rechercher un second emploi ou une activité parallèle, avec un impact direct sur le marché local de l’emploi. « Ce n’est pas que le Mauricien ne veut plus travailler, mais on ne lui laisse pas le choix », avertit-il, mettant en garde contre un recours accru à la main-d’œuvre étrangère dans certains secteurs.

Le syndicaliste se montre également sceptique sur les discussions tripartites, regrettant qu’aucune proposition syndicale n’ait été retenue. Enfin, il insiste : cette compensation, limitée aux salaires jusqu’à Rs 50 000, n’améliorera pas le pouvoir d’achat des salariés.

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