«J’ai bien l’intention de retourner dans mon pays pour affronter toutes les accusations dont je réponds. » C’est la déclaration de l’ex-ministre des Finances, Renganaden Padayachy, le mardi 9 décembre 2025. Ce dernier souhaite se rendre en Inde via Dubaï pour une conférence du 12 au 18 décembre 2025. Le tribunal de Port-Louis rendra son verdict le jeudi 11 décembre 2025. Dans sa demande, l’ancien ministre a indiqué qu’il a été invité en tant que « guest of honour » à la conférence W50 Summit organisée par le World Leaders Consortium qui se tiendra les 15 et 16 décembre 2025 à New Delhi en Inde.
Renganaden Padayachy a évoqué, sous serment, que ce voyage lui permettra de développer le réseau international de sa compagnie et aussi de rencontrer des leaders au niveau international. L’ex-ministre a déclaré, aux questions de son avocat Me Raouf Gulbul, qu’il est disposé à remettre son passeport français et sa carte d’identité française ainsi que ceux de son épouse à la police et au tribunal.
Renganaden Padayachy a concédé qu’il n’est pas obligé de participer à cette conférence. À une question de Me Nalini Senevrayar-Cunden, Assistant Director of Public Prosecutions, il a répondu que l’objectif de sa participation à ce sommet est « pour pouvoir vivre et gagner ma vie, je pense que c’est une nécessité absolue ».
Ce débat fait suite à l’objection de la police à la requête de l’ex-ministre. Celle-ci a argué qu’il s’enfuira via Dubaï en utilisant son passeport français. L’assistant-surintendant de police Balmick Dussoye a expliqué que l’authenticité des documents déposés par Renganaden Padayachy dans le sillage de sa demande n’a pas encore été confirmée.
Renganaden Padayachy, 54 ans, a été arrêté à deux reprises. La première fois dans le cadre de l’enquête menée par l’Anti-Money Laundering Unit de la police, concernant une présumée malversation de Rs 45 millions, au préjudice de la Mauritius Investment Corporation, au profit de Menlo Park Ltd. Ce délit aurait été commis en août 2024. Puis il a été arrêté dans le cadre de l’enquête de la Financial Crimes Commission sur une malversation présumée de Rs 300 millions, au préjudice de la MIC et au bénéfice d’Apavou Hotels Ltd. Le délit aurait été commis en mai 2024.
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