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Main-d’œuvre : Maurice compte plus de 61 000 travailleurs étrangers légaux

Avec plus de 61 000 travailleurs étrangers recensés en 2025, Maurice confirme sa dépendance accrue à la main-d’œuvre internationale. Entre essor industriel et services qualifiés, découvrez les chiffres clés du secteur.

Le nombre d’étrangers travaillant à Maurice est en pleine croissance. Selon les dernières données disponibles, datant du 31 octobre dernier, le pays comptait 13 398 détenteurs d’« occupation permits » et 47 678 détenteurs de permis de travail. Cela donne un total de 61 076 travailleurs étrangers en situation légale. À titre indicatif, en octobre 2023, le nombre de détenteurs d’un permis de travail était de 37 768. Ces chiffres ne prennent cependant pas en compte le nombre d’étrangers qui se comptent en milliers et se trouvent toujours sur le territoire mauricien sans détenir de permis valide. Ces informations ont été déposées par le ministre du Travail, Reza Uteem, il y a quelques jours à la bibliothèque du Parlement.

Au 31 octobre dernier, 95 % de la main-d’œuvre étrangère détenant un permis de travail valide provenait de l’Inde, du Népal, de Madagascar et du Bangladesh. Le nombre provenant de Madagascar a doublé en l’espace de deux ans.

Les chiffres officiels soulignent l’importance croissante de la main-d’œuvre étrangère dans l’économie mauricienne. Les permis d’occupation, destinés aux professionnels qualifiés, investisseurs, travailleurs indépendants et jeunes professionnels, sont répartis en quatre catégories. Sur les 13 398 titulaires actifs, 12 057 sont des professionnels, 763 des investisseurs, 455 des travailleurs indépendants et 123 des jeunes professionnels.

La répartition par nationalité met en évidence une dominance de certaines origines (voir tableau). Les Indiens représentent le groupe le plus important avec 3 531 titulaires, suivis des Français (2 175), des Malgaches (1 304), des Sud-Africains (1 299) et des Chinois (999). Des nationalités moins représentées, comme les Salvadoriens ou les Saoudiens, comptent chacune un titulaire. 

Du point de vue sectoriel, les permis d’occupation sont concentrés dans des domaines clés de l’économie (voir tableau). Les services professionnels dominent avec 3 814 titulaires, suivis de l’hospitalité (hôtellerie, restauration et autres) et de l’industrie aérienne (2 787), des médias (1 913) et des services financiers (1 363). Des secteurs comme la fabrication pharmaceutique (9) ou l’énergie (18) sont moins représentés. Cette concentration indique une orientation vers les services tertiaires, où les compétences étrangères comblent des besoins locaux spécifiques.

Passant aux permis de travail, destinés à une main-d’œuvre plus diversifiée, les données montrent une augmentation globale de 37 768 en octobre 2023 à 48 002 en octobre 2024, suivie d’une légère baisse à 47 678 en octobre 2025. Cette évolution pourrait refléter des ajustements économiques, mais les documents ne fournissent pas d’explications causales. La répartition par pays d’origine (voir tableau) révèle que l’Inde est le principal contributeur avec 16 049 titulaires en octobre 2025, suivie de Madagascar (9 189), du Népal (12 811), du Bangladesh (7 449) et du Sri Lanka (764). Des pays comme la France (221) ou les États-Unis (30) ont une présence modeste, tandis que des origines comme l’Algérie ou l’Argentine comptent moins de cinq titulaires chacune.

En termes de catégories occupationnelles (voir tableau), les permis de travail se concentrent sur des emplois manuels et qualifiés. Les professionnels et les managers sont moins nombreux, indiquant une dépendance à la main-d’œuvre pour les secteurs industriels et agricoles. Une analyse par secteur économique pour les permis de travail confirme cette tendance industrielle.

 

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