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​​​​​​​Appel à solidarité - Sanaa, 5 ans : son combat pour marcher, enfin

Une chirurgie reconstructive pourrait offrir à Sanaa la possibilité de marcher sans douleur. Après une première intervention en Égypte, Sanaa a enregistré une amélioration d’environ 40 %, mais une nouvelle chirurgie reste nécessaire. Cette malformation empêche ses pieds de se poser correctement au sol, compliquant ses déplacements.

Née avec une malformation congénitale des pieds, Sanaa Nuckcheddy n’a jamais connu l’insouciance des premiers pas. Une chirurgie reconstructive pourrait lui offrir cette chance. Ses parents lancent un appel à solidarité, soutenu par l’OMCA Foundation.

Il y a des enfants qui apprennent à marcher en tombant. Et d’autres qui, dès la naissance, comprennent que leurs pieds ne les porteront pas comme ceux des autres. Sanaa Nuckcheddy, 5 ans, appartient à cette seconde catégorie.

Née avec une malformation congénitale des pieds – ce que les médecins appellent une « clubfoot deformity » –, elle avance depuis toujours avec une entrave invisible mais constante, faite de douleur, de fatigue et de frustration. Après une première chirurgie en Égypte, une nouvelle intervention reconstructive s’impose d’urgence. Mais celle-ci coûte plus de Rs 670 000. Ses parents lancent un appel à la solidarité, soutenu par l’OMCA Foundation, pour lui offrir ce que la vie lui a refusé jusqu’ici : marcher sans douleur.

Kan li ti pe deboute, li ti pe reasiz anplas… koumadir li pa ti ena lafors. (…) Sa laz-la, enn zanfan bizin pe koumans krwar ki li kapav fer tou.»

Originaire de Beau-Bassin, Sanaa n’a jamais couru dans une cour d’école ni suivi ses camarades dans leurs jeux. Là où l’enfance devrait être légère, la sienne s’est construite dans l’effort et l’attente.

Son histoire est aussi celle d’une famille ballotée par les circonstances. Après la période de quarantaine liée à la pandémie, ses parents, Samirah et Muhammad, quittent Maurice pour l’Égypte. Le père, confronté à des difficultés professionnelles, tente de reconstruire un avenir ailleurs. La mère est alors enceinte de six mois.

C’est en Égypte, à Zagazig, que Sanaa voit le jour. Elle y grandira pendant cinq ans, entourée de sa fratrie et de sa grand-mère paternelle, gynécologue de profession. Très tôt, cette dernière remarque que quelque chose ne va pas. Les pieds de l’enfant ne se développent pas normalement.

Vers l’âge d’un an et demi, alors que les autres enfants se mettent debout, Sanaa peine. Elle essaie, s’assoit, recommence. Sa mère observe, impuissante, ce décalage douloureux : « Kan li ti pe deboute, li ti pe reasiz anplas… koumadir li pa ti ena lafors. Mo sagrin ti bien gran. Sa laz-la, enn zanfan bizin pe koumans krwar ki li kapav fer tou. »

Ce n’est pas seulement l’incapacité de marcher qui fait mal, mais ce qu’elle symbolise : une enfance ralentie, une différence qui s’installe. Pourtant, Sanaa va bien. Elle parle, comprend, apprend. Intellectuellement et émotionnellement, la fillette se développe comme les autres. Son père insiste sur ce point, comme pour rappeler que sa fille n’est pas définie par son handicap : « Apar so lipie, li normal. Li koz bien, li konpran tou. Alhamdulillah. »

Une première opération, des progrès fragiles

La grand-mère oriente la famille vers un parcours médical structuré. Les décisions sont difficiles, les moyens limités, mais l’espoir demeure. En 2024, une première intervention chirurgicale est réalisée en Égypte. Lourde, éprouvante, mais nécessaire. Les résultats sont encourageants, sans être suffisants : une amélioration estimée à 40 %. Pour la première fois, Sanaa commence à se tenir sur ses jambes, à marcher… avec difficulté. « Aster li tini, me so lipie pa poz bien. Li marse, me li soufer. »

Kouma tou paran, nou anvi krwar ki kitsoz pou aranze. Nou krwar ki sa loperasion-la kapav sanz so lavi.»

Chaque progrès est accueilli avec gratitude. Mais la route vers une marche normale reste longue. Chaque tentative de se tenir debout a longtemps été un combat, chaque pas une conquête fragile.

Il y a deux mois, la famille rentre à Maurice. Avec eux, l’espoir de poursuivre les soins. Mais très vite, le verdict médical est clair : une nouvelle chirurgie reconstructive est indispensable, probablement en Inde. Sans cette intervention, la croissance de l’enfant risque d’aggraver la déformation.

Pour les parents, l’urgence est double : médicale et humaine. Le temps joue contre eux. « Kouma tou paran, nou anvi krwar ki kitsoz pou aranze. Nou krwar ki sa loperasion-la kapav sanz so lavi. » Mais un obstacle majeur se dresse : le coût de l’intervention, estimé à environ Rs 674 000, un montant largement hors de portée pour la famille.

C’est dans ce contexte que l’OMCA Foundation, organisation caritative enregistrée, décide de soutenir la famille. Le dossier de Sanaa est validé. Son cas est déclaré éligible à la Zakaat. Un appel à la solidarité est lancé, encadré, transparent. Les fonds serviront à financer l’évaluation médicale complète, la chirurgie reconstructive, ainsi que le suivi post-opératoire, essentiel pour permettre à l’enfant de marcher durablement.

Sanaa ne réclame ni miracle ni privilège. Elle réclame une chance. Celle de marcher vers l’école sans douleur. Celle de jouer sans tomber. Celle d’entrer dans la vie sans ce fardeau invisible. Comme le rappelle l’OMCA Foundation : « Whoever saves a life, it is as though he had saved the lives of all mankind. »

Aujourd’hui, l’avenir de Sanaa repose aussi sur la générosité collective. Chaque don est un pas. Chaque geste est une promesse. Parce qu’un enfant ne devrait jamais apprendre à vivre avec la douleur avant même d’apprendre à marcher.

Comment aider ?

Coordonnées bancaires OMCA Foundation

  • Banque : MCB (Mauritius Commercial Bank)
  • Type de don : Donation générale & Zakaat
  • Référence : SANAA
  • Numéro de compte : 000450 249360
  • IBAN : MU06MCBL0901000450249360000MUR
  • SWIFT Code : MCBLMUMU
  • Contact OMCA Foundation : +230 660 0210

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